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Documents provenant de l'appartement avenue Gabriel à Paris

Correspondance familiale de Louis Vallery-Radot (lettres reçues) – Lettres de sa mère – (1906-1910)

1910

• Mon cher petit, le manuscrit d'Aumale est entre les mains de Plon depuis 2 heures de l'après midi. Maintenant c'est au tour des soeurs. Le pauvre Roche ne va pas du tout.

• Mon cher petit, nous t'embrassons bien. Rien de nouveau. Je voudrais avoir des nouvelles du furoncle. Roche s'est un peu reposé cette nuit. Je vais voir grand'mère V.R que je n'ai pas vue depuis le 1er janvier tant j'ai été occupée par ton père.

• Mon cher petit, après un voyage bien chaud nous sommes arrivées à 8 heures. M. Marty venait une heure après par Bourg. Aujourd'hui il est dans Arbois avec ton père pour voir les pastels.

• Mon cher Louis, ton père est à Poligny avec M. Marty. Grand'mère est un peu mieux qu'hier, la journée orageuse l'avait fatiguée. Elle a reçu ton petit mot ce matin.

• Tu as dû recevoir une dépêche de ta soeur ce matin. Nous sommes à Pontarlier attendant notre train pour la Suisse. Nous nous arrêterons à Neufchâtel et serons demain, vendredi, à Baden.

• Mon cher petit Louis, bonne fête de Saint-Louis, regrets de ne t'embrasser que de bien loin ! Que puis-je t'envoyer ? Il n'y a rien à Baden pour te plaire.

• Merci, mon cher petit Louis, de tes voeux de Saint-Louis et du souvenir que Camille m'a remis de ta part. Je serai très contente de savoir que tes démarches ont abouti et que tu auras le plaisir d'en tendre ton Pelléas.

• Mon cher Louis, nous recevons la dépêche de Mme Grancher qui nous dit ton retour à Paris pour demain, lundi. M. Gauderon est revenu ce matin, il trouve grand'mère beaucoup mieux et cependant elle est bien faible...

• Mon cher Louis, Grand'mère va mieux. Elle a pu descendre ce matin pour le déjeuner de midi et elle a reçu quelques visites. Elle continue son traitement, mais la quantité d'urine n'est pas suffisante.

• Mon cher petit Louis, Nous sommes bien contents de te savoir à la campagne. Mais quel temps ! Quelle pluie ! Grand'mère s'en ressent, elle est bien fatiguée et n'est pas descendue pour le déjeuner.

• Mon cher petit Louis, c'est toujours la même chose. Grand'mère se plaint d'une fatigue universelle. Vers 5 heures, et jusqu'à 7 heures le soir, elle paraît un peu mieux. C'est une joie quand elle pense qu'elle va retrouver son lit à 8 heures le soir.

• Mon cher petit Louis, grand'mère ne se plaint plus, ou à peu près plus, de la douleur de son pied qui était si vive hier.Elle en a une nouvelle dans l'articulation du bras droit ce qui fait dire à M. Gauderau, venu ce matin, que ce sont les rhumatismes.

• Mon cher Louis, la nuit a été calme, il a dormi quelques heures en plusieurs fois. A 7 heures le DR Couénon, appelé, est arrivé, la respiration nous donnait des inquiétudes, on lui a mis des ventouses ce qui l'a un peu soulagé, il a mieux respiré.

• Mon cher petit Louis, nous t'embrassons avec toute notre tendresse. Tu ne sauras jamais nos regrets d'être loin de toi en ce moment.Sois bien tranquille, Grand père et grand mère veillent sur toi et tu auras enfin la récompense de ton travail.

• Mon cher petit, tu sais bien n'est-ce-pas, dans quelle joie nous sommes de te savoir content. Merci de ta lettre et de ses détails sur la journée d'hier.

• Bravo, mon cher petit, te voilà en bonne voie. Chantemesse a eu presque raison. Ton père te dira que je n'ai pas attendu la dépêche, c'est elle qui m'attendait au télégraphe d'Avallon.

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Lien permanent :

1910

Identifiant :
1AP/58/5