/medias/customer_204/BIBLIOTHEQUE/FONDS PRIVES/AP_MED_Gerriet/IMG_2615_jpg_/0_0.jpg
Accéder au visualiseur des médias : 1 média

Fonds Gerriet

  • Organisme : Médiathèque de Dole - Patrimoine et archives municipales
  • Biographie ou Histoire :

    Cette bibliothèque personnelle et ces archives exceptionnelles rassemblent le travail de ce forçat de la machine à écrire : romancier, poète, journaliste, auteur dramatique, ami des peintres, gastronome et bon vivant.

    Louis nait le 3 avril 1902, deuxième fils du boulanger de Parcey. Il a pour grand-frère, René, né le 10 mai 1896. Son père, tant admiré, meurt en 1914. Une vie précaire, faite de petits travaux, commence alors pour le jeune Louis mais une force l'anime, celle de l'écriture. En 1925, il rejoint l'équipe des rédacteurs du journal Le Progrès de la Côte d'Or.

    De 1927 à 1929, il publie des recueils de poèmes remarqués par la critique mais qui ont du mal à trouver leur public. Son premier roman La Maladie au village écrit avec son frère René paraît en librairie en 1930. Suivrons Le Puit de la Core (1931), Delphin l'enchanteur (1932), La Chanson américaine (1933). Avec La Belle du hameau (1933), les critiques sont unanimes, Suzanne Peuteuil dans Pays Comtois affirme : « On en parlera de ce roman à la période des prix littéraires ». Léon Daudet lui donne raison en militant ardemment pour que les Frères Gerriet obtiennent le prix Goncourt. Il sera finalement attribué à André Malraux.

    Son retour à la vie littéraire, après les années noires, est difficile. Si Paris l'ignore, les Bourguignons et Comtois savourent ses articles dans le Progrès. Les Chroniques à Dupond Moyen sont un modèle du genre, un mélange de modernisme et de nostalgie. Il continue de publier : La Riole (1946), Le Bourguignon malgré lui (1958), Le Dernier testament (1972), Les Douze clous de Pégase (1964), Les Fables de Coucanlou (1976), La Rue du coteau (1977) et reçoit plusieurs prix littéraires : celui de la ville de Dijon en 1929 ; Pergaud en 1972 ; Barbelé d'or en 1974 ; Jean de La Fontaine en 1976.

    Lors de ses obsèques organisées à Parcey le 12 octobre 1977, Charles Laurent-Thouverey résuma la vie de Louis en ces termes :

    « Ton œuvre d'écrivain comtois-bourguignon s'apparente à la lignée des Bernard Clavel et des Louis Pergaud ».