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Documents provenant de l'appartement avenue Gabriel à Paris

Lettres adressées à Louis Pasteur Vallery-Radot par Natalie C. Barney

1914-1916

• Personne ne vit moins dans un « souterrain » que vous, cher petit être sensible, sensible à tout. Et je comprends que parfois vous soyez las.Si ce soircela pouvait vous plaire de me voir quoiqu'entourré de quelques amis...

• Mon ami, que je crains ce goût de l'excessif qui vous a de nouveau entraîné dans la melée – Rendre excessif le quotidien me semblait plus digne de vous, et je dirais vous garder égoïstement pour cela.

• Monsieur, En pensant à vous, j'espérais qu'un esprit aussi délicat et d'une sensibilité aussi parfaite ne soit obligé de subir, aux premiers rangs les terribles épreuves que cette guerre impose.

• Cher, Seriez-vous plus près de moi en Syrie ? Certes non, je ne ferai rien pour éloigner plus encore vos ions de ma sphère ! On ne « végète » pas lorsqu'on se souvient. Laissez plus de marges à vos « émotions ».

1914-1916

• Cher petit soldat volontaire, malgré mes défenses, vous allez donc repartir ? Où ? Croyez-vous que les microbes ne soient pas aussi intéressants que les êtres humains – et la science un danger égal sinon supérieur à d'autres dangers ?

• Mon ami combattant, votre lettre du 24 a raison - a peut-être raison de moi – contre moi – mais je vous aurais dispensé de cette épreuve – vous n'auriez pas été moins « vrai » auprès de moi ?

• Des vers de jeunes poètes tués à la guerre seront dits devant le Temple de l'Amitié.

• Comme vous avez le sens de l'orient. Il vous stimule et vous inspire. Il a donc raison.Moi qui aime la beauté plus sèche moins pittoresque je me plairai sans doute mieux aux gris des demeures d'Hesdin.

• Mon cher et trop lointain ami, que n'etes vous auprès de moi : vous sauriez ainsi combien je vous pense ! Mais cela est necessaire surtout d'ailleurs – et les mots me semblent si usagés ! Que dire qui vous apporte un peu de la fraicheur de mes entiments pour vous et jusqu'à vous ?

• Tout mon voyage du midi tient entre vos deux bouquetsde fleurs, car vos camélias viennent de m'acceuillir à mon retour rue Jacob. Comment accomplierez-vous ce miracle d'intuition, et cet autre miracle d'avoir des camélias à Abbeville ?

• Oui, j'aime votre petite ville, et les promenades que nous faisons ensemble la-bas – mais moi aussi je commence a trouver que vous y etes de trop. Qoui que je n'ai pas la moindre envie de vous envoyer en Syrie, peut-etre une compromission...

• J'ai une Madame de Chateauneuf et Lady Westmacott chez moice tantôt – et nous vous avons évoqué – hélas que l'incantation n'a pas pu vous rendre tout a fait présent !

• Cher et trop lointain, vous aviez raison au sujet de R.B. J'ai lu son livre, et il m'a enthousiasmé : si personne n'était « au dessus » il n'y aurait aucun espoir que cela finisse.

• Vous me « retrouverai » certes, « la même », oui, car morte je resterai là où votre souvenir m'aura figé ; et si je vis je ne puis évoluer que selon moi ! Mais quel manque chez vous que je puisse vous manquer ?

• Comment vous plaindre quand vous savez faire surgir des fleurs de n'importe quel aridité ? Et en assez grande quantité pour que toute ma maison en soit embaumée merci, et dîtes moi à bientôt !

• Mon petit chasseur a pied et a cheval a été couché et hanté peut-etre de « nightmares » ( ? nocturnes ? anglais admirablement expressif pour les mauvais songes )

• Mon ami très cher, J'ai reçu ce jour même vos douces paroles – et les plus douces me semblent celles qui m'annoncent votre prochain retour. Je pense être a paris a partir du 7 septembre d'une façon un peu près continuelle.

• Merci de ces petites boules duvetés – je suis contente que vous voyiez quelques fleurs du midi dans votre exil. Je les emporterai vers celles qui fleurissent là-bas – et serai du 20 mars au 25 mars à l'hôtel de la Plage Cavalaire (près Hyères)

• Jeudi soir – dernier soir de l'année Elles sont encore fraiches.

• Qu' y a t'il ? Votre silence ne me rassure pas assez, quand vous verrai-je ? Je quitte Paris jusqu'au 3 ou 4 octobre, après cela viendrez-vous pour votre congé ? Fixez moi le plus longtemps d'avance que vous le pourrez.

1914-1916

• Encore « de l'arrière » mais cette fois ci dans la réalité : Ma soeur s'intéresse a ma garde très hautement diplomée qui désire donner ses services gratuitement, c'est une anglo-américaine parlant bien le français...

• Vous avez souri comme un enfant courageux, et c'était plus triste que si vous aviez pleuré ! A bientôt et parce que je le veux ! Je ne vous dirai qu'aurevoir.

• Ami, enfin a « l'arrière », oui demain matin dimanche déjà quelques minutes avant 11.30 je vous attends pour vous promener et je déjeunerai ? avec vous. Et vous continuerai la journée avec moi jusqu'à cinq heures...

• Cher voisin ami, Je pars demain jeudi – ceci est donc mon dernier soir à Paris – venez me la rendre agréable par votre présence

• Ami, J'arriverai a constater votre retour – voulez-vous demain vers six heures ? Et reservez moi votre fin d'apres-midi de mardi. J'invite pour le thé, Madame de Roghins? et Lady W.

• Ami, Venez entendre une musique flute et clochettes 74 rue Lauriston vers 9 heures et quart demain jeudi soir n'est ce pas ? Un mot à Madame de C.T. Si vous ne pouvez venir.

• Certes, a ce soir vers huit heures chez moi – nous dinerons là si vous le voulez bien et selon nos fièvres nous pourrons soit nous promener ou nous reposer après diner.

• Ami, Dimanche je dois aller a une matinée mais j'espère bien etre rentrée a 5.30. Oui, venez, et je repars aussi – pour le meme midi, je l'espère – à demander, je suis également chez moi demain a partir de 5 heures si vous aviez un instant...

1916-1917

• J'aurai peut-être moins l'impression que vous vous en allez si vous ne veniez pas me dire adieu.

• Non, ma soeur ne vient qu'à Pâques. Entendu pour dimanche. Venez me chercher ici a 2.30. Et donnez moi de vos nouvelles et de votre présence d'ici là ?

• Ami, J'ai voulu vous telegraphier mais il n'y a rien à Trayas donc ou vous rencontrer ? Voulez vous venir ici de suite afin que je vous vois un peu avant votre retour disons jeudi midi un bon hôtel proche l'hotel Splendid...

• Mon gentil ami, Comme dans les contes de fée je me suis eveillé ce matin pour trouver qu'en bon magicien que vous etes vous aviez comblé tous mes voeux. Ma grippe « suis son cours » : un cours bien modeste mais qui m'empêchera de sortir ou de faire quoi que cela soit ?

• Ami, Cet omnibus promettait d'etre long, mais je suppose que vous etes enfin arrivé chez vous. Si je vous revoyais – voulez-vous ? Demain mercredi je vais a 1.20 a une conferance de Madame Mardrus – venez vous avec moi ?

• Ami, suis a Paris jusqu'au sept et puis de nouveau du 15 au 20 environs – Tachez que ces dates vous apportent ici – Je serai desolé de ne pas vous voir – ne craignez pas tant et surtout l'après-guerre : on voyagera.

• Que vos fleurs ailées sont belles – mais que vos pensées se précisent vers moi. Voulez vous venir chez moi entendre - ce vendredi 9 heures – la grêle et belle musique de flute attendue en vain – ainsi que vous meme – l'autre soir.

• Cet exil est exagéré, quand revenez-vous ? Je reste là indefiniment du moins jusqu'en septembre et puis ma soeur viens, et je pourrai peut-être aller avec elle a Amiens.

• Mon ami j'étais inquiete de vous – et j'avais raison car n'est-ce pas un plus proche de nous memes que vous memes qu'un tel être ? Vous devez vous sentir « désâmé » selon une expression que Renée Vivien aimait.

• Ami, Venez lundi soir a dix heures, si vous le pouvez, rencontrer le vicomte Treilhard dont je vous ai parlé – et quelques autres amis – dont Milosz et H. de Groux j espère. Et peut-etre Gille pour faire de la musique autour de nous.

• L'adresse de ma soeur : 308 rue Paradis Marseille – oui, écrivez lui, cela lui fera plaisir – pas autant qu'à moi ? A quand votre retour

• Ami a moi et Faut partagé, que je vous vois un peu – un peu mieux qu'hier : voulez vous mardi soir vers 9 heures ici. Et selon la lune, le temps et votre humeur nous causerons assis, ou en nous promenant. Et puis vous me direz vos heures libres, les claires, afin que nous allions en auto ou a cheval.

• Mon doux ami, Voyez la réponse a ma demande d'aller a Amiens : quand revenez vous a Paris – et que cette fois prochaine cela soit un peu plus pour moi. Un mot souvent en attendant – Votre

• Ami, Sans nouvelles de vous auriez vous une fièvre ? ? Rassurez moi, et par votre presence chez moi samedi vers six heures. J'attends Porto-Riche et Reinach et peut etre les de Groux et Madame Mardrus.

• Ami, Regrets pour demain. Mardi pouvez vous diner chez Madame de Clermont-Tonnerre avec moi et Milosz ? Si « oui » (lui envoyer votre réponse 74 rue Lauriston elle ne savait pas votre adresse) et que cela soit « oui », venez me chercher ici, please, à 7.30.

• Vous ne me dites rien des gens a l'hotel, je suis très susceptible a ce genre de choses qui sont ils – ne pourrai venir, et peut-etre, qu'après le 19 – car je fais encore entendre chez moi (a 5 heures ) l'oeuvre de ce musicien polonais, ami de Milosz.

• ... « Je me souviens... Je me souviens des heures et des entretiens – Et c'est le meilleur de mes biens. »

• Cher ami, Hélas pour tantôt mais contente de vous retrouver mardi. Si vous veniez dès 7 heures et quart vous entendriez peut-être la fin d'une pièce interessante qu'un jeune homme tué à la guerre a écrit et que son frère doit me lire dès 6.15.

• Ne serai vous pas ici ce jeudi soir lorsqu'on jouera la nouvelle sonate de Debussy – ni dimanche non plus ? Ni la semaine prochaine ni pour le nouvel an – ni pour que vous entiez d'un peu plus près la présence de cette amitié qui vous reste si fervante.

• Ami, quel dommage pour ce soir tachez de passer meme tard afin d'arranger un aurevoir – et rencontrez marconi. J'ai ecrit a Scellier mais a son hospice prevenez le par telephone de venir si possible.

• Ami Cher, Oui, Mademoiselle Djerine vous voudrez – si vous pouviez ce soir il y aurait moins de monde que jeudi et je vous verrai ainsi mieux.Mais a jeudi en tous cas : Madame Masson etc.

• Il fait si beau que je voudrais aller a la campagne en auto (le mieu) des 8 heures si vous pouvez venir vers cette heure là – ou pour le diner à 7 – vous attends le tot possible pour ne pas perdre une heure de ce beau soir.

• Que de perplexités votre demande réveille. S.R vous répondra directement. Merci : Je respire vos fleurs qui sont tout le midi que j'aurai ce mois ci – car je ne puis partir avant le 24 et vous serai bien avant cela de retour ?

• Mon ami, La mauvaise nouvelle de votre fievre est venue me surprendre la veille d'un depart – mais j'ai pu le retarder afin d'avoir d'abord de Madame Masson puis de vous meme de meilleurs nouvelles.

• Ami, Mes projets ne sont pas encore fixés, mais je compte passer du 14 au 20 entre ici et Nice. Et si vous ne pouvez avoir une autorisation pour ce modeste parcours, j'irai certes soit a ?, soit au Trayas, soit tout a St Raphael.

• Monsieur, Miss Barney s'absentant pour quelques jours me prie de vous écrire afin de vous demander si c'est une bible française ou anglaise que vous désirez ,- celle de Madame de Clermont-Tonnerre est en anglais.

• Ami lointain et si proche, Tenez moi bien au courant de vos deplacements, car je vous retrouverai sans doute le midi, si non avant à Paris. Ma soeur est a Marseille, et je lui ferai une visite peut-etre au moment venue ou vous serez là-bas ?

• Oui, mon rhum s'est envolée en buées, grace au bonjour, que je vous en remercie. Je suis ici pour une dizaine de jours – puis ? Peut-etre aux environs des Trayas ? Avec ma soeur et d'autres amis.

• Ami, Des amis a vous viendront ce vendredi soir dans mon jardin. Si vous preniez un petit congé vous reverriez les lys – un peu flétris mais toujours presents comme le souvenir

1916-1917

• Oui, je serai a Paris en juillet et plus fidelement que vous meme a vos passages. La vie est la grande aventure guerrière – vous saurez cela un jour – et quand vous nous reviendrez. Je vous envoie « les nations » a cause de deux articles : « pourquoi tu te bats » de Barbusse et lisez l'autre article sur le protectionnisme.

• Mon ami de passage et de toujours. Si par un heureux hasard vous ne partiez pas avant demain, jeudi soir, voici les heures ou vous pourriez me trouver rue Jacob entre 3 et 5 de l'après-midi puis je dine à « l'ombrelle chinoise » rue Mont Thabor venez y.

• Mon ami, ou etes vous ? Donnez moi de vos nouvelles et de votre retour. J'attends avec impatience et inquiétude un mot de vous

• Cher et doux ami, Je vous plains un peu moins d' etre a Amiens depuis que j'ai pu goûter l'excellence de ses confiseurs – que je vous remercie de cette ronde boite de délices. Il est vrai qu'ils vous sont moins nécessaires qu' à moi ?

• Ami, Votre carte m'est parvenu ici, dans la nouvelle demeure de ma soeur – ou je passe, en route pour l'Italie ou Paris – je ne sais – mais suis contente de vous savoir ? Clavecins, violes (y en a til d'amour ?) et dames surannées et cérémonieuses.

• Ami, Je suis désolée que vous vous soyez fier au hasard a deux fois maladroit – pourquoi ne m'avoir pas averti de votre venue – ou insisté à ma porte que vous ? Vous - j'étais là. Et si seulement j'avais su. Je vous en veux beaucoup et meme vos belles fleurs ne me consolent pas de vous avoir manqué.

1918-1936 et dates inconnues

• Il pleut sur ce 14 juillet et sur sa revue. Hier j'ai parléde vous avec Miloz et votre ami Sellier – (les 2 frères sont encore ici) mais cela ne me suffit pas annoncez moi votre prochaine arrivée. Si cela pouvait etre pour le 19...

• Oui, ami, je suis un peu vivante. Et contente de vous savoir dans votre orient. Ce pays qui devient de plus en plus le mien ! A quand ? A Paris – toujours votre

• Ami cher, Sire m'avait promis votre presence dimanche dernier 67 rue Raynouard (? a merveilleusement joué de la musique de Debussy) et ce dimanche ci – ne viendrez vous pas dans ce jardin de Passy vers 9 heures du soir...

1918-1936 et dates inconnues

• Il paraît que d'A- fut ravi de votre lettre – et de la mienne. J'espère qu'elles n'ont pas incités a ces dernières prouesses ! L'adresse du porteur 20 ave president Wilson paris. Faire suivre.

• Cher ami, si cher, Des dates – merci – j'aime beaucoup ces bon-bons matériels ! Mais ces dates ne seraient pas annonciatrices d'une date prochaine – la plus douce de toutes – notre aurevoir ? A quand – et a toujours votre amie.

• Jeune homme, illustre médecin : mon ami, (que ce dernier terme vous soit le plus précieux) accourez que l'on vous félicite – car n'avez vous pas déjà remporté la compensation d'avoir sacrifié Damas a vos études.

1918-1936 et dates inconnues

• pour rencontrer le poète indien Tagore Miss Barney chez elle ce vendredi 15 octobre a 5 heures (etes vous de retour ? Votre sourire sera ma réponse future.

1918-1936 et dates inconnues

• Ami... puisque vous voici de retour de Venise – que cela soit un peu vers moi. Un vendredi – un soir. Et toujours gentillement proche de vous.

• Je prends l'image de mon temple : seul digne de symboliser cette triple assurance, que je réitere : votre ami d'hier, d'aujourd'hui et de demain puis-je dejà sur ce demain retenir votre soirée du 25 janvier. L'on doit me fêter vers 9.30 ce soir là, 67 rue Raynouard chez Madame de Clermont Tonnerre.

• Cher et doux ami, Je voudrais vous voir mieux et plus longuement – si vous pouviez passer la soirée 20 rue Jacob vers 9.30 – vous entendriez les vers que madame Mardrus vient de traduire de Poe – ils sont admirables = equivalents.

1918-1936 et dates inconnues

• Doux et cher ami, Les roses que vous ceuillez pour nous sont les plus belles et les plus durables – merci. Et frappez un vendredi prochain a notre porte afin que si elles s'effeuillent cela soit sur nous !

1918-1936 et dates inconnues

• Ami cher, Il m'est particulièrement doux de recevoir votre pensée, ainsi fleuri, pour m'accueillir au seuil d'une nouvelle année : merci. Votre amitié ainsi tendue au devant de moi m'engage dans cet inconnu où vous m'accompagnez si fraternellement.

1918-1936 et dates inconnues

• Cher ami PVR, Vous voulez donc me gagner à l'ivresse parc e goût de liqueur enfermée traitreusement dans un bon-bon d'Alsace ? Je bois chaque jour d'avantage dans ces coupes en chocolat – et c'est a votre belle humeur et a votre santé que je les vide !

1918-1936 et dates inconnues

• Cher et charmant ami, Je suis revenu precipitamment a Paris et trouve votre pensée sous forme de douceurs chez moi. Merci, ma soeur a été aussi très sensible a votre lettre. Quels voeux faut il faire pour vous ? A moi celui de nous revoir bientôt.

1918-1936 et dates inconnues

• Cher ami charmant, Vous n'êtes pas venu aurai-je dû repondre ? Mais vous disiez que, sans contre avis, vous et madame Victor Hugo... que cela soit donc vendredi prochain 4 juillet vers 6h – car après cela je pars et serai désolé de ne vous avoir point revu.

1918-1936 et dates inconnues

• Cher ami, trop absent de ma demeure, et je ? D'attendre en ? Hier pour venir entendre des vers de Paul Valéry (voyez le beau poème de lui dans la nouvelle revue française, juin.) Venez plus surement, si vous le pouvez vendredi prochain après 15h...

• Cher et charmant ami, Puis-je m'adresser a l'homme de science que vous êtes, également, pour vous demander conseil ? Et dans ce cas quel jour et a quelle heure puis-je aller pour une consultation chez vous ? Il ne sagit de rien de grave, mais j'éternue depuis une huitaine de mois ...

1918-1936 et dates inconnues

• Cher et charmant ami, L'été égare les nouvelles meme les plus importantes et douloureuses et ce n'est qu'à mon retour ici que j'appris cette deuxième mort qui vous laisse orphelin = et il est si triste, n'est ce pas, de n'etre plus l'enfant de personne ?

1918-1936 et dates inconnues

• Ces orchidées mauves sont les papillons de l'hiver. Et vos tendres voeux trouvent un echo en moi tout semblable = merci. Et de votre longue et compréhensive amitié. J'avais pour vous une mission toute delicate mais on m'a dit que vous etiez absent.

• merci, mon ami, mais votre presence m'eut été encore plus chère.

• Cher ami, Romaine Brooks ? Essayer sa voix avec ? Ce samedi 5h 13 quai de Conti. Tachez de venir et accompagné de Jourdan-Morange si elle est encore a Paris. Vous revoir c'est vouloir vous revoir.

• Bonne année – je sais que votre pensée fait la route des Indes – et parfois un retour rue Jacob ! Les vendredis de janvier à 5h le 31 a 6h « une nuit au Luxembourg » - inédits

• Cher et fidèle ami, Je n'ai pas répondu avant, a votre lettre, croyant partir avant le 7 pour le midi – (où j'ai comme vous ? Une tyrannique propriété !) mais le premier merle a chanté hier dans mon jardin de lierre ici, et j'ai decidé d'essayer d'attendre le printemps de pied ferme à Paris...

• Cher et doux ami, J'organise des petites fêtes rue Jacob, dont ? Prendre note – et je suis aphone !Et je voudrais une voix et notre temps a loisir – pour vous revoir – remettons donc ce rendez-vous a juillet lorsque nous serons plus libres – plus nous !

• Votre mot me charme, comme un élan de vous. Venez – revenez – je suis là de nouveau – vers 6 heures demain vendredi – voulez-vous ? Ou quand vous voulez et toujours votre amie.

1918-1936 et dates inconnues

• Ami, venez ce vendredi 6 mai vers 6 heures entendre Olenine d'Alheim et retrouver quelques amis – dont votre

• Occasion unique ? De voir aujourd'hui entre 5 et 7 : Madame de Brimont ?? ma soeur – qui part aux Indes Madame Laurent (a qui la Suisse eut mieux valu...

• Helas cher ami, Je pars a la fin du mois pour l'Amérique. Depart qui necessite des ? Passe ports etc. Je n'ose me dire libre – mais venez vendredi prochain avant les autres vers 3.30 – 4h ou après vers 6.30.

• Ami je n'ai pas de papier a lettre je suis toute seul sur une montagne en face du mt Blanc et je regarde Peter et son ami qui font l'ascencion d'une aiguille on voit le guide qui leur coupe des pas dans la glace et longtemps apres on en entend le bruit.

• Cher ami, Voulez vous qu'une heure de musique serve de preface a votre lecture d'après chez moi. Dans ce cas venez dès 3 heures au concert rue de la Boetie loge 1 En hâte et vous esperant.

• J'ai cherché dans les tiroirs – et n'ai trouvé que peu d'images et beaucoup de poussière. J'en ferai faire une toute neuve (et petite, et plus semblable a votre souvenir) ces jours cis, et que je vous enverrai si vous devez partir ou que vous viendrez chercher si vous pouvez restez.

• Oui, mon ami, dès que vous pourrez venez samedi. Je vous attnds avec la patience et l'impatience qui sied ! Ma soeur, en visite chez moi en ce moment partage avec moi l'espoir de vous revoir.

• Cher Monsieur Oui, demain soir plus tot. Je vous attendrai un peuu avant neuf heures, si contente de vous revoir.

• Cher ami et presque voisin, Je ne dois pas quitter jeudi soir mon hôte miss Wilde qui vient d'arriver d'Angleterre – et qui sera trop lasse pour que je l'emmène avec moi...mais venez rencontrer cette convalescente du voyage chez moi vendredi vers 5 ou 6h afin de me consoler de vous avoir manqué hier...

• un voeux bien imprudent : vous revoir un moment ! Merci de votre envoi de pensées et de fleurs.

• Ami, Ne vous reverrai-je pas avant la fin de votre permission ? Ou avez vous decidé de la passer hors Paris ?Vous voir, voir que vous semblez aller bien m'etait doux, mais vous réclamer un peu pour moi semble aussi une des douces exigences de l'amitié...

• Miss Barney sera chez elle le Vendredi 1er janvier, à 5 heures, et les vendredis suivants. Ce vendredi 1er, à 5 heures précises, première audition : Quatuor à cordes. Fragments du « Ballet mécanique » de George Antheil.

• Ravie de votre retour, Demain dimanche a six heures chez moi sans contre avis. Et la soirée avec Milosz et le prince d'Abro si vous en avez la force – mais a six heures en tous les cas et pour moi seule.

• All ?, cher ami, j'ai tout de meme droit a ces deux termes – pour simplifier Madame ? Ne pourrait elle venir nous retrouver chez vous vers 2h ou chez moi vers 4 – et Madame Laurant aussi si elle le veut toujours !

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Lettres adressées à Louis Pasteur Vallery-Radot par Natalie C. Barney

Identifiant :
1AP/74